Sujet |
Synchronisation des câbles dans les DMC-Funitel |
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Auteurs |
EYRAUD Mathieu - FUZIER Antoine |
Année: 2005 / 2006 |
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Problématique |
Comment assurer la parfaite synchronisation des câbles, compte tenu de l'évolution future de la technologie Funitel ?
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Résumé des démarches réalisées et des résultats obtenus |
> Introduction Le Funitel est une remontée mécanique dont les véhicules sont suspendus à deux câbles porteurs tracteurs. Nécessairement, ces deux câbles doivent avoir des vitesses rigoureusement identiques, afin d'éviter une situation de "mise en crabe" des cabines. Depuis la naissance de cette technologie, 2 solutions technologiques (A et B) ont été mises en oeuvre afin de parfaire à cette contrainte :
(A) : Une poulie double gorge, dans laquelle s'enroulent les deux câbles (B) : Deux poulies, chacune entraînée par deux moto réducteurs asservis entre eux.
Récemment, une troisième solution (C) a été proposée par Denis Creissels, ingénieur reconnu dans le domaine :
(C) : Deux poulies motrices (En haut), entraînée chacune par un moto-réducteur Une poulie de synchronisation, dans laquelle s'enroule les deux cables
N'ayant jamais été mise en oeuvre actuellement, nous avons voulu nous attacher à valider cette solution et déterminer ce qui l'a poussé à la proposer.
> Démarche Dans un premier temps, il s'imposait de connaître parfaitement les technologies déjà en fonctionnement, nous avons donc contacté :
Par la suite, nous avons engagé une démarche de calcul afin de caractériser quantitativement la solution (C), ce qui ne pouvait s'envisager sans un certain nombre de renseignements techniques.
C'est Monsieur Piard, Chef d'exploitation de la station de Val-Thorens, et co-inventeur du Funitel, qui nous a reçu afin de préciser ces éléments.
Considérant ces trois aspects, nous avons redirigé notre problématique : De la validation, nous nous sommes orientés vers la recherche de solutions afin de faire fonctionner correctement le système. En effet, il s'agit d'un réél problème industriel qu'il s'agira de résoudre. Nous n'entendons pas nous substituer aux constructeurs et aux bureaux d'études, mais les solutions que nous vous présentons, semblent, avec les connaissances dont nous disposons, êtres appropriées. Une étude plus approfondie nous permettrai de les valider qualitativement et quantitativement.
1ere solution : Les galets presseurs
Dans cette solution, nous reprenons l'idée de la poulie simple-gorge sans bandages. Nous avons vu que le frottement n'était pas suffisant. Deux solutions sont possibles : - Augmenter l'angle d'enroulement du câble dans la poulie : Non retenu, car en augmentant cet angle, on réduit l'angle d'enroulement des poulies motrices. - Augmenter le pression du câble sur la poulie, afin d'augmenter la limite de glissement, à l'aide de galets presseurs. Nous avons retenu cette solution. Elle présente certains avantages : La simplicité de mise en oeuvre, et la possibilité d'utiliser des pièces existantes, notamment des galets utilisés sur les pylônes. C'est un aspect important dans le monde industriel actuel, ou la standardisation des pièces, la diminution des stocks sont primordiaux.
2e solution : La poulie à gorge bi-cable
Récapitulons :
La poulie à gorge bi-cable permettrai de combiner les avantages de la poulie à double gorge, sans bandages en fond de gorge susceptibles de poser un problème de géométrie, mais tout en réglant le problème de la limite de glissement :
Voici la modélisation que nous avons réalisé avec solid-works :
L'intérêt est d'avoir une zone dans la poulie centrale ou les deux câbles s'enroulent simultanément. Les gorges sont alors usinées de telle manière pour que, dans la surface commune d'enroulement, ils se touchent entre eux.
On obtient de fait deux liaisons complètes (Matérialisées par les flèches noires sur le schéma): - L'une entre les deux câbles, au milieu - L'autre entre un câble, la poulie et l'autre câble.
Remarques :
Nous avons voulu connaître l'enroulement minimal du câble dans une poulie motrice afin d'assurer la traction de l'appareil et ainsi, proposer une organisation de la machinerie. Nous avons donc cherché une relation permettant de lier : - L'angle d'enroulement du câble - Le coefficient de frottement du câble dans la poulie motrice (Acier / Caoutchouc) - La tension des brins absorbés et refoulés par la poulie
Par l'intégration d'un élément d'angle dq tout autour de la poulie, on arrive à montrer :
avec Fb la tension du brin absorbé en Newton, Fa la tension du brin refoulé en Newton, α l'angle d'enroulement en radians et f le coefficient de frottement, sans unité
En se basant sur les caractéristiques du Funitel du Grand Fond à Val-Thorens, qui sont :
On trouve un angle d'enroulement de l'ordre de 30°. Cette valeur n'est évidement pas cohérente. Il ne faut cependant pas oublier que la méthode de calcul adoptée n'est valable qu'en statique, donc à régime établi. Il faudrait également prendre en compte les accélérations et les freinages, parfois violents, de l'appareil. Nous considérerons pour la suite un angle d'enroulement minimal de 120°. Pour y parvenir, la seule solution consiste à croiser les câbles, comme ci-dessous :
Il est a noter que, bien que les tensions mises en jeu soient importantes, il est possible technologiquement de faire croiser deux câbles, à l'aide de galets de déviation.
> Remerciements
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Images et liens |
> Photos des funitels français en exploitation :
Funitel 2x33 places à va-et-vient des Marmottes III - L'Alpe d'Huez Funitel 26 places "Funiplagne" à la Plagne Funitel 30 places de Peclet- Val Thorens Funitel 3x33 places à va-et-vient des Bouquetins - Val-Thorens |